Marsantes (Comtesse Marie-Aynard de)

Marsantes Mme - RMme de Marsantes vue par David Richardson

Nombre de citations du personnage dans chacun des sept livres de la Recherche

Total

Swann

JF

Guer

SG

Pris

Fug

TR

65

 

3

39

6

 

10

7

Pour la distinguer de sa cousine, la princesse de Marie de Guermantes-Bavière, on l’appelle  dans la famille Marie-Aynard car elle est la veuve d’Aynard de Saint-Loup.

Elle est la mère de Robert de Saint-Loup et la sœur du duc de Guermantes et du baron de Charlus. Elle a été veuve très jeune. Elle jouit d’une excellente réputation dans le faubourg Saint-Germain et le narrateur s’étonne qu’une personne aussi  « pure » puisse avoir des frères aussi « brutaux, débauchés et vils » (1).

Alors qu’Odette de Crécy est pratiquement interdite des salons par Lady Israels qui la déteste, Mme de Marsantes est la seule qui brave l’interdiction en l’invitant chez elle mais cela ne dure pas bien longtemps et bien vite elle fait preuve elle aussi de lâcheté et ne lui adresse plus la parole (2).

Madame de Marsantes va déployer  beaucoup d’efforts, avec succès d’ailleurs, pour que son fils épouse Gilberte de Forcheville, la fille d’Odette et de Swann, qui est à la tête d’une immense fortune suite à plusieurs héritages (3).

(1)
Mme de Marsantes était considérée dans le faubourg Saint–Germain comme un être supérieur, d’une bonté, d’une résignation angéliques. On me l’avait dit et je n’avais pas de raison particulière pour en être surpris, ne sachant pas à ce moment-là qu’elle était la propre sœur du duc de Guermantes. Plus tard j’ai toujours été étonné chaque fois que j’appris, dans cette société, que des femmes mélancoliques, pures, sacrifiées, vénérées comme d’idéales saintes de vitrail, avaient fleuri sur la même souche généalogique que des frères brutaux, débauchés et vils. (Guer 250/240)
(2)
Lady Israels, excessivement riche, disposait d’une grande influence et elle l’avait employée à ce qu’aucune personne qu’elle connaissait ne reçût Odette. Une seule avait désobéi, en cachette. C’était la comtesse de Marsantes. Or, le malheur avait voulu qu’Odette étant allé faire visite à Mme de Marsantes, lady Israels était entrée presque en même temps. Mme de Marsantes était sur des épines. Avec la lâcheté des gens qui pourtant pourraient tout se permettre, elle n’adressa pas une fois la parole à Odette qui ne fut pas encouragée à pousser désormais plus loin une incursion dans un monde qui du reste n’était nullement celui où elle eût aimé être reçue. (JF 518/89)
(3)

Mlle de Forcheville ayant cent millions, Mme de Marsantes avait pensé que c’était un excellent mariage pour son fils. Elle eut le tort de dire que cette jeune fille était charmante, qu’elle ignorait absolument si elle était riche ou pauvre, qu’elle ne voulait pas le savoir mais que, même sans dot, ce serait une chance pour le jeune homme le plus difficile d’avoir une femme pareille. C’était beaucoup d’audace pour une femme tentée seulement par les cent millions qui lui fermaient les yeux sur le reste. Aussitôt on comprit qu’elle y pensait pour son fils.  (Fug note de la page 661/241)

 

 

 

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