Putbus (Baronne)

d’après Agranska Krolik

Nombre de citations du personnage dans chacun des sept livres de la Recherche

Total

Swann

JF

Guer

SG

Pris

Fug

TR

18

1

   

13

3

1

Modèle possible : baronne de Picpus

Elle fréquente les salons du faubourg Saint-Germain et est peu appréciée par certains et en particulier par la duchesse de Guermantes qui n’a pas de mots trop durs pour elle (1). Ce n’est pas tant à la baronne Putbus que le narrateur s’intéresse mais à sa femme de chambre qu’il meurt d’envie de rencontrer après la description que lui en a fait son ami Robert de Saint-Loup et qui a enflammé son imagination (2).

(1)
« Hé bien ! me dit la duchesse, en dehors de vos bals, est-ce que je ne peux vous être d’aucune utilité  » Avez-vous trouvé un salon où vous aimeriez que je vous présente « ? Je lui répondis que je craignais que le seul qui me fît envie ne fût trop peu élégant pour elle. « Qui est-ce « ? demanda-t-elle d’une voix menaçante et rauque, sans presque ouvrir la bouche. « La baronne Putbus. » Cette fois-ci elle feignit une véritable colère. « Ah ! non, ça, par exemple, je crois que vous vous fichez de moi. Je ne sais même pas par quel hasard je sais le nom de ce chameau. Mais c’est la lie de la société. C’est comme si vous me demandiez de vous présenter à ma mercière. Et encore non, car ma mercière est charmante. (SG 724/121)
(2)

De quoi parlions-nous ? Ah ! de cette grande blonde, la femme de chambre de Mme Putbus. Elle aime aussi les femmes, mais je pense que cela t’est égal ; je peux te dire franchement, je n’ai jamais vu créature aussi belle.—Je me l’imagine assez Giorgione « —Follement Giorgione ! Ah ! si j’avais du temps à passer à Paris, ce qu’il y a de choses magnifiques à faire ! Et puis, on passe à une autre. Car pour l’amour, vois-tu, c’est une bonne blague, j’en suis bien revenu. (SG 684/94)

 

 

 

 

 

Une réflexion sur « Putbus (Baronne) »

  1. Dans son « à la manière de  » JL Curtis fait commenter l’arrivée de la gauche au pouvoir en 1981, sous le titre » la France m’épuise » à différents auteurs célèbres dont Marcel Proust. Il fait une place toute particulière pour évoquer cette période troublée aux passions suscitées par la baronne et surtout sa célèbre femme de chambre, passant ainsi de la 3é à la 5é république.

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