Coiffeur de Doncières

Coiffeur de doncières

Robert de Saint-Loup chez le coiffeur de Doncières

D’après Van Dongen

 

Total

Swann

JF

Guer

SG

Pris

Fug

TR

6

 

 

6

 

 

 

 

Il intervient auprès du capitaine de Robert de Saint-Loup pour obtenir de lui qu’il lui accorde une permission pour rejoindre sa maîtresse à Bruges (1)

Cette largesse n’est pas du goût de la famille de Saint-Loup qui n’a jamais accepté la liaison du jeune homme avec une femme de mauvaise vie (2)

(1)

En effet, au moment où on croyait que l’amie de Robert irait seule à Bruges, on venait d’apprendre que le capitaine de Borodino, jusque-là d’un avis contraire, venait de faire accorder au sous-officier Saint–Loup une longue permission pour Bruges. Voici ce qui s’était passé. Le Prince, très fier de son opulente chevelure, était un client assidu du plus grand coiffeur de la ville, autrefois garçon de l’ancien coiffeur de Napoléon III. Le capitaine de Borodino était au mieux avec le coiffeur car il était, malgré ses façons majestueuses, simple avec les petites gens. Mais le coiffeur, chez qui le Prince avait une note arriérée d’au moins cinq ans et que les flacons de « Portugal », d’ »Eau des Souverains », les fers, les rasoirs, les cuirs enflaient non moins que les shampoings, les coupes de cheveux, etc., plaçait plus haut Saint–Loup qui payait rubis sur l’ongle, avait plusieurs voitures et des chevaux de selle. Mis au courant de l’ennui de Saint–Loup de ne pouvoir partir avec sa maîtresse, il en parla chaudement au Prince ligoté d’un surplis blanc dans le moment que le barbier lui tenait la tête renversée et menaçait sa gorge. Le récit de ces aventures galantes d’un jeune homme arracha au capitaine-prince un sourire d’indulgence bonapartiste. Il est peu probable qu’il pensa à sa note impayée, mais la recommandation du coiffeur l’inclinait autant à la bonne humeur qu’à la mauvaise celle d’un duc. Il avait encore du savon plein le menton que la permission était promise et elle fut signée le soir même. (Guer 127/119)

(2)

J’ai de meilleures nouvelles, me dit-elle à l’oreille, je crois que cela ne bat plus que d’une aile et qu’ils ne tarderont pas à être séparés, malgré un officier qui a joué un rôle abominable dans tout cela, ajouta-t-elle. (Car la famille de Robert commençait à en vouloir à mort à M. de Borodino qui avait donné la permission pour Bruges, sur les instances du coiffeur, et l’accusait de favoriser une liaison infâme.) (Guer 217/208)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *