Ski

Skid’après Agranska Krolik

Nombre de citations du personnage dans chacun des sept livres de la Recherche

Total

Swann

JF

Guer

SG

Pris

Fug

TR

53

     

38

13

 

2

Inspiration possible : Henri Kowalski né en 1841, compositeur de musique et concertiste, fils d’un officier polonais émigré en Bretagne ; Frédéric de Madrazo

 

C’est un sculpteur d’origine polonaise découvert par Mme Verdurin qui l’a baptisé Ski pour des raisons de commodité (1). Il fait partie des artistes qui fréquentent le salon des Verdurin au même titre que le violoniste Morel, le peintre Elstir et bien d’autres encore. C’est un des préférés de Mme Verdurin qui lui trouve beaucoup de qualités car il sait tout faire, sculpter, peindre, chanter mais il est paresseux ce qui est presque un don de plus aux yeux de Mme Verdurin (2).

Facilement moqueur il aime plaisanter et fait des allusions à Cottard sur les mœurs de Charlus (3).

(1)
Quant au sculpteur Ski, appelé ainsi à cause de la difficulté qu’on trouvait à prononcer son nom polonais, et parce que lui-même affectait, depuis qu’il vivait dans une certaine société, de ne pas vouloir être confondu avec des parents fort bien posés, mais un peu ennuyeux et très nombreux, il avait, à quarante-cinq ans et fort laid, une espèce de gaminerie, de fantaisie rêveuse qu’il avait gardée pour avoir été jusqu’à dix ans le plus ravissant enfant prodige du monde, coqueluche de toutes les dames… (SG 873/266)
(2)

Mais Mme Verdurin croyait que Ski avait plus de tempérament qu’Elstir parce qu’il n’y avait aucun art pour lequel il n’eût de la facilité, et elle était persuadée que cette facilité il l’eût poussée jusqu’au talent s’il avait eu moins de paresse. Celle-ci paraissait même à la Patronne un don de plus, étant le contraire du travail, qu’elle croyait le lot des êtres sans génie. Ski peignait tout ce qu’on voulait, sur des boutons de manchette ou sur des dessus de porte. Il chantait avec une voix de compositeur, jouait de mémoire, en donnant au piano l’impression de l’orchestre, moins par sa virtuosité que par ses fausses basses signifiant l’impuissance des doigts à indiquer qu’ici il y a un piston que, du reste, il imitait avec la bouche. (SG 873/266)

(3)

…j’entendais Cottard, près duquel j’étais, qui disait tout bas à Ski: « Ah ! mais je ne savais pas. Alors c’est un monsieur qui sait se retourner dans la vie. Comment ! il est de la confrérie ! Pourtant il n’a pas les yeux bordés de jambon. Il faudra que je fasse attention à mes pieds sous la table, il n’aurait qu’à en pincer pour moi. Du reste, cela ne m’étonne qu’à moitié. (SG 933/324)

 

 

 

 

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