d’après Stéphane Heuet
Nombre de citations du personnage dans chacun des sept livres de la Recherche
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Total |
Swann |
JF |
Guer |
SG |
Pris |
Fug |
TR |
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63 |
19 |
13 |
24 |
6 |
1 |
L’auteur ne lui donne pas de nom et la désigne toujours comme « l’amie de Mlle Vinteuil ». A Combray tout le monde sait qu’elle vit des amours coupables avec Mlle Vinteuil, au domicile même de son père qui souffre beaucoup de cette situation
Au court d’une longue promenade par une chaude après-midi, alors que le Narrateur s’est endormi tout près de la maison des Vinteuil, Il se réveille subitement et surprend Mlle Vinteuil et son amie qui échangent des caresses. C’est sa première découverte de l’homosexualité féminine (Swann 161/246). Le narrateur est à la fois troublé par ce qu’il voit mais également choqué car les deux jeunes filles tiennent des propos insultants sur M. Vinteuil mort depuis peu et envisagent de cracher sur son portrait (2).
Mlle Vinteuil et son amie par Bernard Soupre
Bien des années après, peut-être saisie de remords, l’amie de Mlle Vinteuil participera par ses travaux de recherche à faire connaître M Vinteuil et à contribuer ainsi à lui assurer « une gloire immortelle » (3).
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(1) |
— »Mademoiselle me semble avoir des pensées bien lubriques, ce soir », finit-elle par dire, répétant sans doute une phrase qu’elle avait entendue autrefois dans la bouche de son amie.Dans l’échancrure de son corsage de crêpe Mlle Vinteuil sentit que son amie piquait un baiser, elle poussa un petit cri, s’échappa, et elles se poursuivirent en sautant, faisant voleter leurs larges manches comme des ailes et gloussant et piaillant comme des oiseaux amoureux. Puis Mlle Vinteuil finit par tomber sur le canapé, recouverte par le corps de son amie. Mais celle-ci tournait le dos à la petite table sur laquelle était placé le portrait de l’ancien professeur de piano. (Swann 161/246) |
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(2) |
« Sais-tu ce que j’ai envie de lui faire à cette vieille horreur ? » dit-elle en prenant le portrait.Et elle murmura à l’oreille de Mlle Vinteuil quelque chose que je ne pus entendre.— »Oh ! tu n’oserais pas. »— »Je n’oserais pas cracher dessus ? sur ça ? » dit l’amie avec une brutalité voulue.Je n’en entendis pas davantage, car Mlle Vinteuil, d’un air las, gauche, affairé, honnête et triste, vint fermer les volets et la fenêtre… (Swann 162/247) |
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(3) |
L’amie de Mlle Vinteuil était quelquefois traversée par l’importune pensée qu’elle avait peut-être précipité la mort de Vinteuil. Du moins, en passant des années à débrouiller le grimoire laissé par Vinteuil, en établissant la lecture certaine de ces hiéroglyphes inconnus, l’amie de Mlle Vinteuil eut la consolation d’assurer au musicien dont elle avait assombri les dernières années une gloire immortelle et compensatrice. (Pris 261/250) |
merci pour ce remarquable travail dont le site m’ a bien été communiqué par votre cousin André.j’ai déjà eu l’occasion d’utiliser cet outil de recherche ;et il m’a été facile de repérer dans le côté de chez Swann les passages ou il est question du père; lorsque le narrateur fléchit la rigueur paternelle et obtient que sa mère dorme dans la même chambre que lui et aussi dans l’humiliation du père par l’amie de Mlle Vinteuil
je travaille cette année sur le père et j’ai déjà fait une communication sur le père selon Balzac à partir du roman du médecin de campagne. Pour l’année prochaine je vais élargir ma recherche vers Paul Claudel et notamment le père humilié.mais je suis très intéressé par ce que Proust a pu dire du père.
pourriez-vous me dire dans quel passage de la recherche il en parle ?un autre thème m’ intéresse aussi c’est la question du corps; auriez-vous des indications à me donner ?
je vous renouvelle mes félicitations pour ce beau travail et vous dit peut-être à bientôt.
Cordialement.
Michel Galtier
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