Femme de chambre de Mme Putbus d’après David Richardson
Nombre de citations du personnage dans chacun des sept livres de la Recherche
|
Total |
Swann |
JF |
Guer |
SG |
Pris |
Fug |
TR |
|
13 |
7 |
1 |
3 |
1 |
Femme de chambre de la Baronne de Putbus. Elle est aussi la sœur de Théodore le chantre et garçon épicier de Combray.
Saint-Loup parle d’elle au narrateur en lui vantant sa jeunesse et sa beauté et en lui précisant qu’elle a un penchant pour les femmes et fréquente les bordels. Le narrateur va sans la connaître brûler d’envie de la rencontrer. D’autre part comme il soupçonne qu’Albertine a eu dans le passé des relations saphiques avec elle, il fait tout pour éviter que les deux femmes se rencontrent (1).
Il idéalise cette femme qu’il n’a jamais vue et ira jusqu’à vouloir retarder son départ de Venise lorsqu’il apprend que Mme de Putbus et sa femme de chambre y séjournent (2) mais le départ aura bien lieu en temps et en heure et le narrateur n’aura jamais l’occasion de rencontrer la jeune femme à la réputation de femme facile.
| (1) |
Si Mme Putbus était là, je m’arrangerais pour voir sa femme de chambre, m’assurer s’il y avait un risque qu’elle vînt à Balbec, en ce cas savoir quand, pour emmener Albertine au loin ce jour-là. (SG 856/250) |
| (2) |
Mais le désir de ne pas perdre à jamais certaines femmes, bien plus que certaines places, entretenait chez moi à Venise une agitation qui devint fébrile le jour où ma mère avait décidé que nous partirions, quand à la fin de la journée, quand nos malles étaient déjà parties en gondole pour la gare, je lus dans un registre des étrangers attendus à l’hôtel : « Baronne Putbus et suite. » Aussitôt, le sentiment de toutes les heures de plaisir charnel que notre départ allait nous faire manquer, éleva ce désir, qui existait chez moi à l’état chronique, à la hauteur d’un sentiment, et le noya dans la mélancolie et le vague ; je demandai à ma mère de remettre notre départ de quelques jours ; (Fug 651/231) |