d’après Agranska Krolik
Nombre de citations du personnage dans chacun des sept livres de la Recherche
Total |
Swann |
JF |
Guer |
SG |
Pris |
Fug |
TR |
2 |
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2 |
Lorsque le faubourg Saint-Germain apprend que Gilberte de Forcheville (fille de Swann et d’Odette de Crécy) hérite de cent millions de francs, certaines mères de famille se dépensent pour placer leur rejeton. La princesse de Silistrie se trouve en concurrence avec Mme de Marsantes et l’on sait que c’est le fils de cette dernière, Saint-Loup, qui épousera Gilberte. (1)
(1) |
Ce que je devais apprendre par la suite – car je n’avais pu assister à tout cela de Venise – c’est que Mlle de Forcheville avait été demandée d’abord par le prince de Silistrie, cependant que Saint-Loup cherchait à épouser Mlle d’Entragues, fille du duc de Luxembourg. Voici ce qui s’était passé. Mlle de Forcheville ayant cent millions, Mme de Marsantes avait pensé que c’était un excellent mariage pour son fils. Elle eut le tort de dire que cette jeune fille était charmante, qu’elle ignorait absolument si elle était riche ou pauvre, qu’elle ne voulait pas le savoir mais que, même sans dot, ce serait une chance pour le jeune homme le plus difficile d’avoir une femme pareille. C’était beaucoup d’audace pour une femme tentée seulement par les cent millions qui lui fermaient les yeux sur le reste. Aussitôt on comprit qu’elle y pensait pour son fils. La princesse de Silistrie jeta partout les hauts cris, se répandit sur les grandeurs de Saint-Loup, et clama que si Saint-Loup épousait la fille d’Odette et d’un juif, il n’y avait plus de faubourg Saint-Germain. Mme de Marsantes, si sûre d’elle-même qu’elle fût, n’osa pas pousser alors plus loin et se retira devant les cris de la princesse de Silistrie, qui fit aussitôt faire la demande pour son propre fils. (Fug 661/240)
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