d’après Agranska Krolik
Nombre de citations du personnage dans chacun des sept livres de la Recherche
Total |
Swann |
JF |
Guer |
SG |
Pris |
Fug |
TR |
45 |
34 |
5 |
3 |
3 |
1 |
Elle est la belle-mère de l’oncle Octave et la mère de tante Léonie propriétaire de la maison de Combray où la famille du narrateur a coutume de passer ses vacances (1)
Elle aime taquiner la grand-mère du narrateur en offrant un petit verre d’alcool à son mari, ce qui lui est interdit par le docteur. Le narrateur souffre de cela et prend en pitié sa grand-mère qui subit cette plaisanterie avec tristesse (2).
(1) |
La cousine de mon grand-père,—ma grand’tante,—chez qui nous habitions, était la mère de cette tante Léonie qui, depuis la mort de son mari, mon oncle Octave, n’avait plus voulu quitter, d’abord Combray, puis à Combray sa maison, puis sa chambre, puis son lit et ne « descendait » plus, toujours couchée dans un état incertain de chagrin, de débilité physique, de maladie, d’idée fixe et de dévotion. (Swann 48/106) |
(2) |
Quand ces tours de jardin de ma grand-mère avaient lieu après dîner, une chose avait le pouvoir de la faire rentrer : c’était, à un des moments où la révolution de sa promenade la ramenait périodiquement, comme un insecte, en face des lumières du petit salon où les liqueurs étaient servies sur la table à jeu si ma grand’tante lui criait : » Bathilde ! viens donc empêcher ton mari de boire du cognac ! » Pour la taquiner, en effet (elle avait apporté dans la famille de mon père un esprit si différent que tout le monde la plaisantait et la tourmentait), comme les liqueurs étaient défendues à mon grand-père, ma grand’tante lui en faisait boire quelques gouttes. Ma pauvre grand-mère entrait, priait ardemment son mari de ne pas goûter au cognac ; il se fâchait, buvait tout de même sa gorgée, et ma grand-mère repartait, triste, découragée, souriante pourtant, car elle était si humble de cœur et si douce que sa tendresse pour les autres et le peu de cas qu’elle faisait de sa propre personne et de ses souffrances, se conciliaient dans son regard en un sourire où, contrairement à ce qu’on voit dans le visage de beaucoup d’humains, il n’y a avait d’ironie que pour elle-même, et pour nous tous comme un baiser de ses yeux qui ne pouvaient voir ceux qu’elle chérissait sans les caresser passionnément du regard. (Swann 11/59) |
La grande-tante du narrateur n’est pas la veuve de l’oncle Octave mais sa belle-mère puisqu’elle est la mère de tante Léonie.
« elle avait apporté dans la famille de mon père un esprit si différent… »
Je prends la liberté de considérer que c’est une faute. Cela aurait du être ;
« elle avait apporté dans la famille de mon grand-père un esprit si différent… »
du → dû
Je n’ai pas trouvé, dans la page « Grand-tante » la faute dont vous parlez. Pouvez-vous me communiquer la partie de la phrase qui reprend ce mot « du » mal orthographié ?
Je suis désolé mais le texte reproduit est bien celui repris dans les livres de référence, la Pléïade et Folio, dans lesquels Proust parle bien du père et non pas du grand-père.
Pardon. Je reprends, donc. Ce que je voulais dire, c’est que je pense que Proust s’est trompé en écrivant « mon père » au lieu de « mon grand-père. » Dans le contexte, cela aurait dû être ; « elle avait apporté dans la famille de mon grand-père un esprit si différent… »
Ce n’est pas forcément une erreur. Proust semble indiquer que les grans-parents en question sont ses grands-parents paternels, du côté de son père.
Non, le narrateur ne parle jamais de sa famille paternelle dans toute « la Recherche ». De plus, la maison de Combray appartient à la famille du grand-père maternel. La phrase correcte devrait donc être « elle avait apporté dans la famille de mon grand-père un esprit si différent… ». C’est probablement une coquille et ce n’est pas la seule dans « la Recherche ».
Même flottement du texte au sujet de Flora et Celine, tantôt grand-tantes du narrateur tantôt tantes.
La grande Tante, mère de Léonie, cousine du grand père Amédée, est-elle la soeur de la grand mère Bathilde ?
Votre Blogue m’ est d’un grand secours, et je vous félicite pour ce travail étonnant !
Apparemment oui, mais certains liens de parenté dans « la Recherche » ne sont pas clairs, parfois dans l’esprit de l’auteur lui-même. Cf index des noms des personnes en annexe du volume 3 de la collection La Pleïade de 1954.
Merci pour votre commentaire.
Non, la grand-tante est la cousine du grand-père Amédée (voir ci-dessus l’extrait №1), donc elle n’est pas la soeur de la grand-mère Bathilde. Le narrateur insiste sur le fait qu’elles viennent de familles différentes, ce qui explique les taquineries que subit la grand-mère dans la famille de son mari. La grand-mère Bathilde n’a que deux soeurs : Flora et Céline.
Bonjour monsieur
Merci pour votre travail considérable. Vous écrivez que Tante Léonie est propriétaire de la maison de Combray or je pensais, mais j’ai peut être mal compris, que la maison de Combray appartenait à la grande tante:
« La cousine de mon grand-père, ma grand’tante, chez qui nous habitions, ….. »
Merci à vous