Hannibal d’après David Richardson
Nombre de citations du personnage dans chacun des sept livres de la Recherche
Total |
Swann |
JF |
Guer |
SG |
Pris |
Fug |
TR |
68 |
7 |
1 |
23 |
16 |
7 |
7 |
7 |
M. de Bréauté (prénommé par ses amis Babal) a été longtemps un ami utile pour Swann, il l’a présenté au Jockey et l’a assisté dans des duels. Swann le rencontre un soir qu’il arrive à une réception chez la duchesse de Guermantes et malgré les services passés de son ami, il en fait une description peu aimable (1).
Son nom apparaît sur la liste des amants d’Odette envoyée à Swann dans une lettre anonyme (2).
Cette accusation sera confirmée par la suite . Le narrateur le rencontre pour la première fois à une réception donnée par la duchesse de Guermantes (3).
Très snob, il ne fréquente que les personnes les plus aristocratiques mais encore faut-il qu’elles aient une certaine renommée (4).
(1) |
…tandis que celui que M. de Bréauté ajoutait, en signe de festivité, aux gants gris perle, au « gibus », à la cravate blanche et substituait au binocle familier (comme faisait Swann lui-même) pour aller dans le monde, portait collé à son revers, comme une préparation d’histoire naturelle sous un microscope, un regard infinitésimal et grouillant d’amabilité, qui ne cessait de sourire à la hauteur des plafonds, à la beauté des fêtes, à l’intérêt des programmes et à la qualité des rafraîchissements. (Swann 326/450) |
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(2) |
Un jour il reçut une lettre anonyme, qui lui disait qu’Odette avait été la maîtresse d’innombrables hommes (dont on lui citait quelques-uns parmi lesquels Forcheville, M. de Bréauté et le peintre), de femmes, et qu’elle fréquentait les maisons de passe. (Swann 356/486) |
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(3) |
Pendant que j’étais présenté aux femmes, il y avait un monsieur qui donnait de nombreux signes d’agitation : c’était le comte Hannibal de Bréauté-Consalvi. Arrivé tard, il n’avait pas eu le temps de s’informer des convives et quand j’étais entré au salon, voyant en moi un invité qui ne faisait pas partie de la société de la duchesse et devait par conséquent avoir des titres tout à fait extraordinaires pour y pénétrer, il installa son monocle sous l’arcade cintrée de ses sourcils, pensant que celui-ci l’aiderait beaucoup à discerner quelle espèce d’homme j’étais. (Guer 429/426) |
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(4) |
M. de Bréauté, auteur d’une étude sur les Mormons, parue dans la Revue des Deux–Mondes, ne fréquentait que les milieux les plus aristocratiques, mais parmi eux seulement ceux qui avaient un certain renom d’intelligence. De sorte qu’à sa présence, du moins assidue, chez une femme, on reconnaissait si celle-ci avait un salon. Il prétendait détester le monde et assurait séparément à chaque duchesse que c’était à cause de son esprit et de sa beauté qu’il la recherchait. (Guer 504/487) |
Bonjour. Reunionnais d’adoption, je n’oublie pas que c’est M. de Breauté qui a expliqué à la duchesse de Guermantes l’invention de la fecondation artificielle de la vanille par Albius.
Seulement une petite correction: « Le narrateur le rencontre pour la première fois à un diner donné par les Guermantes. »
Je pense qu’il y a une petite erreur. Le narrateur ne rencontre pas pour la première fois Hannibal de Bréauté-Consalvi à une réception donnée par Mme de Sainte-Euverte mais par la duchesse de Guermantes. La citation N° 3 est, sinon, correcte.
Vous avez raison et je corrige. Merci de m’avoir alerté