Nombre de citations du personnage dans chacun des sept livres de la Recherche
Total |
Swann |
JF |
Guer |
SG |
Pris |
Fug |
TR |
3 |
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Au cours d’une réception des Verdurin à la Raspelière, Mme Verdurin raconte au narrateur qu’elle a vaguement connu son arrière-grand-père bien des années auparavant et faisant preuve d’un manque de tact évident elle en dresse un portrait peu flatteur. (1)
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Cela passa comme une lettre à la poste, malgré l’étonnement de Mme Verdurin qui avait connu vaguement mon grand-père. Et comme elle n’avait pas de tact, haïssait les familles (ce dissolvant du petit noyau), après m’avoir dit qu’elle avait autrefois aperçu mon arrière-grand-père et m’en avoir parlé comme de quelqu’un d’à peu près idiot qui n’eût rien compris au petit groupe et qui, selon son expression, «n’en était pas», elle me dit : «C’est, du reste, si ennuyeux les familles, on n’aspire qu’à en sortir» ; et aussitôt elle me raconta sur le père de mon grand-père ce trait que j’ignorais, bien qu’à la maison j’eusse soupçonné (je ne l’avais pas connu, mais on parlait beaucoup de lui) sa rare avarice (opposée à la générosité un peu trop fastueuse de mon grand-oncle, l’ami de la dame en rose et le patron du père de Morel) : «Du moment que vos grands-parents avaient un intendant si chic, cela prouve qu’il y a des gens de toutes les couleurs dans les familles. Le père de votre grand-père était si avare que, presque gâteux à la fin de sa vie—entre nous il n’a jamais été bien fort, vous les rachetez tous,—il ne se résignait pas à dépenser trois sous pour son omnibus. De sorte qu’on avait été obligé de le faire suivre, de payer séparément le conducteur, et de faire croire au vieux grigou que son ami, M. de Persigny, ministre d’»tat, avait obtenu qu’il circulât pour rien dans les omnibus. (SG 909/301) |