Ayen (Duchesse Jane d’)

d’après Anzil

Nombre de citations du personnage dans chacun des sept livres de la Recherche

Total

Swann

JF

Guer

SG

Pris

Fug

TR

2

       

2

   

Le baron de Charlus développe ses idées sur l’homosexualité. Pour bien montrer que ce sujet intéresse beaucoup plus de personnes qu’on ne le croît il fait référence à une discussion intervenue sur ce sujet l’avant-veille chez la duchesse d’Agen et s’en désole, avec un rien d’hypocrisie (1).

(1)

Il paraît qu’avant-hier, chez la duchesse d’Agen, on n’a pas parlé d’autre chose pendant deux heures ; vous pensez, si maintenant les femmes se mettent à parler de ça, c’est un véritable scandale ! Ce qu’il y a de plus ignoble c’est qu’elles sont renseignées, ajouta-t-il avec un feu et une énergie extraordinaires, par des pestes, de vrais salauds, comme le petit Châtellerault, sur qui il y a plus à dire que sur personne, et qui leur racontent les histoires des autres. On m’a dit qu’il disait pis que pendre de moi, mais je n’en ai cure ; je pense que la boue et les saletés jetées par un individu qui a failli être renvoyé du Jockey pour avoir truqué un jeu de cartes ne peut retomber que sur lui. Je sais bien que, si j’étais Jane d’Agen, je respecterais assez mon salon pour qu’on n’y traite pas des sujets pareils et qu’on ne traîne pas chez moi mes propres parents dans la fange. Mais il n’y a plus de société, plus de règles, plus de convenances, pas plus pour la conversation que pour la toilette. Ah ! mon cher, c’est la fin du monde. Tout le monde est devenu si méchant. C’est à qui dira le plus de mal des autres. C’est une horreur !  » (Pris 308/296)

 

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